mardi 22 mai 2012

Une majorité présidentielle pour redonner Espoir en l'Europe!

Nicolas et Romain se sont occupés de Copé et de ses déclarations sur la parité. Juan nous a rappelé pourquoi, malgré l'élection de François Hollande, nous vivions toujours en Sarkofrance. Romain et Bembelly ont évoqué les législatives à Lyon. Cycee a essayé, en vain, de taper sur Hollande. Elooooody a analysé la tribune de Chantal Delsol sur le mariage homosexuel. Au moment de chercher l'inspiration pour ce billet, c'est donc l'Europe qui est arrivée en tête dans mes pensées.

Cela faisait un moment que j'avais envie de parler d'Europe sur ce blog, mais je repoussais à chaque fois, voulant me documenter un peu d'abord. Mauvais réflexe en fait! Mais ô combien répandu. Réflexe basé sur l'intime sentiment que les questions européennes sont complexes, techniques, et donc, plutôt à éviter si l'on est pas pointu sur le sujet.

Je ne suis pas pointu en matière européenne, cela ne m'empêche pas d'avoir un avis. Et ce blog est fait pour que j'exprime mes pensées sur ce que je vois autour de moi. Au boulot, donc!

Il est de bon ton, lorsqu'on évoque l'Europe, d'adopter une mine compassée, un ton grave, et d'utiliser le plus souvent possible les mots "Crise", "au bord du gouffre", "faillite",... Moi-même, j'ai utilisé plusieurs fois le mot crise, alors que je veux partager mon espoir, comme quoi, il est difficile d'y échapper! En même temps, "Crise" est un autre mot pour "Changement", et le Changement, c'est Maintenant!

Pourquoi avoir de l'Espoir alors que personne ne peut dire où va l'Europe ?

- Parce que la crise que nous traversons actuellement peut permettre de renforcer l'Europe. Certes, le pire est toujours possible, avec la sortie de la Grèce, qui pourrait être suivie par d'autres pays, et la fin de l'Euro. Mais j'ai la conviction profonde que cette crise peut renforcer l'Europe, et déboucher sur le renforcement de l'Europe Politique, en reposant la question de l'opportunité d'un budget européen.

- Parce que la crise que nous traversons n'a pas à être un horizon indépassable. Le fait que la Croissance fasse concensus est un motif de satisfaction. Nul nécessité, sauf à être masochiste, de se flageller en rappelant que personne n'est d'accord sur les moyens, que de toute façon, tout le monde souhaitait déjà la croissance,... Apprécions le franchissement de cette étape, pour ce qu'il est, un succès! D'autre défis attendent, certes! Mais pour monter un escalier, il faut déjà franchir la première marche! Et alors que tous les partenaires européens n'avaient que le mot austérité à la bouche il y a quelques semaines, ce changement de discours est une réussite de François Hollande. On me répondra que François Hollande est arrivé au bon moment, bla bla bla... Je ne crois pas à ce genre de coïncidences, et sincèrement, je ne suis pas sûr que j'aurais cet espoir européen si Sarkozy avait été élu.

- Parce que dans l'épreuve de force Hollande-Merkel, notre président dispose de sérieux atouts. Il pourra entre autre rappeler à la chancelière allemande que si les autres pays européens avaient suivi la même politique de baisse du coût de travail que l'Allemagne, les exportations allemandes seraient nettement moins florissantes. Dit autrement, l'austerité allemande n'a été possible, et ne s'est révélé payante, que parce que la Grèce, l'Espagne... étaient dépensières. A l'heure où les pays déficitaires sont mis au banc des accusés, ce rappel n'est jamais inutile! Il pourra ensuite s'appuyer sur l'ensemble des autres pays. L'abandon de la TVA sociale est d'ailleurs un signe fort qui leur est adressé. Le signe que la France ne souhaite pas sortir de la Crise au détriment des autres pays européens, mais avec eux.


Concrétiser cet espoir europééen implique de réussir les négociations du Conseil européen des 28 et 29 juin 2012. Réussir ces négociations implique de permettre à François Hollande d'y participer en position de force. De la même manière qu'Angela Merkel a été affaible par sa défaite électorale dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, François Hollande serait affaibli si les élections législatives des 10 et 17 juin ne lui permettaient pas de réunir une large majorité. Voter pour la majorité présidentielle, c'est aussi voter pour un Changement d'Europe, une Europe porteuse d'Espoir, et non de crainte de l'Avenir!

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