lundi 7 mai 2012

ENFIN!

Enfin!

Enfin un président de gauche! Je suis d'autant plus heureux de l'élection de François que non seulement j'ai défendu sa candidature lors des primaires, mais que j'étais déjà pour qu'il se déclare candidat à l'issue des Régionales de 2004. Mais surtout, je suis heureux car, pour moi, ce 6 mai ne représente pas juste la fin du quinquennat de sarkozy, il représente la fin de 19 ans d'attentes. 19 ans à attendre que la gauche ait les moyens de ses ambitions, depuis 1993, dernière année où le président de la République et son gouvernement étaient de gauche..

Certes, entretemps, Lionel Jospin, a été premier ministre, mais je me souviens surtout des blocages auquel il a été confronté, par le pré-carré du président en matière d'Affaires Etrangères, par le blocage du Sénat, ou du Conseil Constitutionnel... Je ne l'exempte en rien de ses responsabilités dans l'échec de 2002, (ceux qui me connaissent savent qu'on peut difficilement me taxer de jospinisme), mais il me paraît important de rappeler ce contexte, car la gauche est aujourd'hui dans une situation inédite.

Situation inédite, car 2 métropoles, la majorité des conseils généraux et régionaux, le Sénat, et le Président de la République sont de gauche. La campagne de l'UMP pour les législatives est donc déjà trouvée: il faut la cohabitation pour éviter la confiscation de tous les pouvoirs. C'est de bonne guerre.

Il y a donc une responsabilité importante de la gauche pour ces législatives. La responsabilité première est de ne pas se déchirer. Car, malheureuseent, je connais mon camp. Je sais que demain, je vais rencontrer des camarades, sympathisants ou militants du front de gauche, qui vont m'interpeller en me disant que Hollande doit rougir son discours. Bayrou, comme en 2007, va être l'objet de toutes les polémiques, et chaque geste, chaque mot de François Hollande sera décortiqué pour savoir si oui ou non, il va s'allier avec le Modem. Des ultimatums seront lançés, et c'est comme cela qu'on gâche une belle victoire.

Je suis donc conscient des difficultés qui nous attendent, le travail ne manquera pas dans les semaines et les mois à venir. Mais, putain, depuis hier soir, qu'est ce que c'est bon! Quelle joie! Quel merveilleux moment!
Alors, camarades, aujourd'hui, et pendant encore quelques temps, savourons ce moment! Mais demain, Au boulot car il nous appartient, après cette belle victoire, de ne pas faire "un président étriqué"!

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