mercredi 2 mai 2012

Dégonflons la baudruche!

A quelques heures de #ledebat de ce soir, plusieurs discussions avec des collègues de gauche m'ont interpellé. Ce qui en ressort: un pessimisme ambiant des sympathisants de gauche.

J'y vois deux phénomènes.

D'abord l'impact des médias. Sans tomber dans l'attaque, toujours facile, des journalistes, j'ai malgré tout le sentiment, au vu du matraquage des derniers sondages donnant un écart plus serré, que le rêve des rédactions est, au lendemain du débat, de pouvoir annoncer un nouveau croisement des courbes, ce qui relancerait le feuilleton de la présidentielle.

Ensuite, l'impact du mythe Sarkozy. Sarkozy, la bête de campagne, toujours capable de renverser la situation.

Et pourtant 2012 n'est pas 2007. Alors qu'en 2012, Sarkozy incarnait le changement par rapport à Chirac, en 2012, ne pouvant assumer son bilan, il en est réduit à aller toujours plus loin dans les outrances et les mensonges. Dans une chasse désespérée aux voix du front national, Sarko s'en prend au symbole du 1er mai, multiplie les attaques contre les journalistes, et est incapable de maitrîser ses troupes: Longuet, à l'aise dans ses bottes de fondateur du groupuscule d'extrême-droite Occident, qualifie Marine Le Pen d'interlocuteur, Valérie Rosso-Debord, s'en prend, dans un communiqué publié ce week-end, puis retiré du site de l'UMP, à Najat Vallaud-Belkacem sur ses origines marocaines. Ces dérapages incessants conduisant de plus en plus de ses soutiens à lâcher publiquement Sarko.

Le souffle de la campagne de 2007 est bien loin.

Alors bien sûr, Sarko reste un adversaire redoutable, mais aucun militant de gauche n'a à craindre le débat de ce soir. Comme depuis le début de cette campagne, on peut s'attendre à la répétition des mêmes mensonges, sur le coût des créations de 60 000 postes dans l'éducation nationale, sur l'impact de la fermeture de centrale,... et il faudra se battre pour rétablir la vérité sur les propositions de #FH2012.

Il faudra sans doute aussi, pour combattre ce fatalisme ambiant, rappeler que nous sommes en 2012, pas en 2002, et que si nous ne sommes jamais à l'abri d'un évènement de dernière minute, type fait divers comme celui de Papy Voise, le contexte est différent, la sécurité n'est plus, comme en 2002, la préoccupation n°1 des Français, c'est aujourd'hui le chômage, le pouvoir d'achat, la crise et les façons d'en sortir, qui sont les principaux enjeux.

De quoi alimenter les conversations de ce soir, devant le débat, et celles des jours qui restent, pendant lesquels il faudra continuer d'aller chercher les abstentionnistes, les Mélenchonistes sceptiques, les Bayrouistes hésitants, et les égarés du vote Le Pen, pour les convaincre que le changement, c'est maintenant, pas dans 5 ans, et que pour ça, un seul outil #voteHollande

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