jeudi 21 juin 2012

3 conseils aux rénovateurs de l'UMP

Conseil n°1: Savoir reconnaître sa défaite

Beaucoups de ténors UMP, et de bloggeurs de droite, continuent de théoriser que compte-tenu du taux d'abstention, de la météo le jour de l'élection, des inquiétudes sur l'Euro 2012, etc..., la victoire de la majorité présidentielle n'en serait pas une, la défaite de l'UMP n'en serait-donc pas une non plus. Or s'il n'y a pas eu de défaite, il n'y pas de responsables de cette défaite, et il n'y a pas de problème de stratégie de campagne, il n'y a donc rien besoin de changer. Si l'UMP ne change rien, on ne voit pas pourquoi les résultats des prochaines échéances électorales seraient différents de ceux des dernières élections. Bref, ne serait-ce que pour remobiliser les militants et sympathisants UMP, les cadors de la droite feraient mieux d'employer leur temps à réfléchir aux causes de cette défaite qu'à en nier l'existence.

Conseil n°2: Ne pas chercher de faux coupables

Pour l'anecdote, je me suis payé un moment de franche marrade en lisant un blog pointant le Think Tank Terra Nova comme responsable de la défaite de la droite (et rigolé encore plus à la description de Terra Nova comme un repaire de dangereux gauchistes)! Du coup, j'ai demandé à mes collègues s'ils avaient déjà entendu parlé de Terra Nova, et des thèses qu'ils défendent, j'ai fait chou blanc!
En fait, il y a une vraie tentation à droite de mettre cette défaite sur le dos des bobos parisiens, maîtres des médias, omniprésents chez les artistes,...et qui auraient réussi à gangréner l'opinion publique française. Malgré les attaques de journalistes qui avaient ponctué la campagne de Nicolas Sarkozy, j'avoue que je n'avais pas forcément pris conscience de combien cette pensée pouvait être enracinée à droite!
Rénovateur de droite, tu ne construiras rien si tu te contentes de décrier une prétendue "pensée unique" ou un complot bobo! Si tu veux absolument des responsables à la défaite, je te donne quelques indices: les initiales des responsables sont N.S, J-F.C, F.F.,...

Conseil n°3: Savoir abandonner une stratégie perdante

Je vais éviter aux rénovateurs de droite des semaines voire des mois de débat: peu importe si la défaite est dûe en totalité ou en partie à la "ligne Buisson" de chasse aux voix du Front National, peu importe si elle a été bien ou mal mise en oeuvre, même si elle n'a pas été perdante, elle n'a pas été gagnante. Il vous faut donc trouver autre chose!

Bon pour le reste, et notamment la révision des vieilles lunes de la droite en matière d'immigration, de sécurité, de fiscalité,... vous aurez un congrès pour bosser, je vais pas non plus faire tout le boulot pour vous! Mais si vous voulez que ce congrès débouche sur quelque chose, je vous invite vivement à relire ces trois conseils!!!

Crédit illustration: Patrice Kesmedjian

mercredi 6 juin 2012

Franck Marlin et le classement des députés comme argument de campagne

Hier, Franck Marlin, député UMP (même s'il le cache)de la 2e circonscription de l'Essonne, et maire d'Etampes tweetait ceci:

De quoi s'agit-il?

Le lien renvoie vers un article paru sur le site de Marianne datant du 23 janvier 2012, dans lequel les députés étaient classés en bons élèves et mauvais élèves selon leur travail parlementaire.
Ayant mis 6 mois à commenter cet article, on pourrait s'attendre à une analyse de haute volée, avec rappel des biais de ce type de classement que nous pondent régulièrement les hebdomadaires (type classement des hopitaux, des lycées,...), digression sur ce qui constitue le travail d'un parlementaire, mise en garde contre le risque de dévalorisation de la fonction parlementaire, défense de son propre bilan en tant que député,etc... Les 160 caractères de Twitter étant un peu limitatif, Franck Marlin aurait pu utiliser son blog pour nous livrer son analyse de ce classement. Mais nous n'avons eu que ce tweet lapidaire laissant entendre que les députés de gauche étaient mis en cause.

Les députés de gauche sont-ils mauvais? 

Dans sa hâte à vouloir épingler la gauche, Franck Marlin semble oublier que si 4 députés PS sont estampillés "mauvais élèves" par Marianne, c'est aussi le cas de 4 députés UMP. On appréciera la solidarité de Franck Marlin avec ses petits camarades cités dans l'article! Mais il ya mieux!

Comment Franck Marlin se tire une balle dans le pied:

Ayant certainement eu une lecture un peu trop rapide de l'article, il n'a sans doute pas vu ce passage, lorsque Marianne explique sa méthodolie pour ce classement : "Par pondération, un rapport écrit s’est par exemple vu attribuer cinq fois plus d’importance qu’une simple question écrite. À l’inverse, certains députés ayant pris l’habitude de produire des questions écrites au canon (peut-être pour faire remonter leurs statistiques), il a été décidé de faire des questions orales (accréditant leur présence effective au Palais-Bourbon) des actes pesant deux fois plus. " Lui qui concentre son activité de parlementaire sur les questions écrites aurait dû être alerté par ce mode de classement. La curiosité aurait alors pu le conduire à consulter le classement en entier, il se serait alors aperçu qu'il était lui même parmi les plus mauvais élèves de ce classement, avec une note de 1,3/20!!!

Qu'est-ce qu'un bon député?

Si je comprends qu'on puisse attendre de nos élus qu'ils travaillent un minimum, ce n'est pas la présence à l'assemblée, ou le nombre d'interventions, de questions écrites ou orales, de travaux en commissions, etc... qui détermine si un député est bon ou mauvais. Un député est bon ou mauvais selon que les lois qu'il votent sont bonnes ou mauvaises! Et comme je souhaite que François Hollande puisse appliquer son programme, un bon député pour le prochain mandat est un député de la majorité présidentielle!

jeudi 24 mai 2012

Quand l'UMP persévère dans l'erreur

J'avais dit ici que je trouvais que l'UMP peinait à trouver son rythme. Elle l'a trouvé! Sauf que la ligne fixée relève d'une erreur grossière de stratégie.

Nous aurons donc droit à une campagne où l'UMP fera feu de tout bois, multipliant les attaques ad hominem contre tel ou telle ministre, quitte à relayer de fausses accusations.

L'UMP met donc en oeuvre le même type de stratégie que pour la campagne de Nicolas Sarkozy: multiplier les outrances, faire le plus de bruit possible. Dans le cas des présidentielles, cette stratégie visait à masquer le bilan de Nicolas Sarkozy. Que veut masquer l'UMP pour les législatives?

Sans doute cherche-t'elle à faire oublier l'acceuil favorable du gouvernement Ayrault, et les réussites des premiers déplacements diplomatiques du président Hollande aux Etats-Unis et en Europe.

Outre le fait que cette stratégie s'est révélée perdante pour Nicolas Sarkozy, et qu'on ne voit pas bien pourquoi elle se révélerait gagnante pour les législatives, elle risque d'handicaper les députés UMP sortants, en donnant une image de (très) mauvais perdants.

Nul doute en effet que ceux-ci préféreraient pouvoir mener tranquillement une campagne locale, où ils défendraient leur travail de député, sans être interpellé à chaque étal de marché sur la dernière sortie de Copé ou de Morano, et ce aussi bien par des électeurs de gauche que de droite.

La stratégie "habituelle" dans une campagne législative qui suit une défaite aux présidentielles est en effet d'assurer le "service minimum" au national, et de dépenser le gros de son énergie au local. Le "service mimimum" en question devant permettre de corriger certaines erreurs de campagne commises lors des présidentielles (L'UMP aurait ainsi pu corriger sa dérive extrême-droitière, qui a sans doute pesé lourd dans la défaite de Nicolas Sarkozy) et d'en revenir aux fondamentaux.

Les occasions n'ont pas manqué pour l'UMP d'adresser un message fort à ses électeurs : l'annonce de la supression des tribunaux correctionnels pour mineurs, celle de l'agenda social présenté par Jean-Marc Ayrault, avec notamment la question des retraites, sont autant de chiffons rouges sur lesquelles la droite aurait pu remobiliser son camp. Mais il aurait fallu pour cela que le message ne soit pas brouillé, noyé dans le brouhaha incessant des attaques excessives contre les membres du gouvernement qui bénéficient encore, dans l'opinion publique, de la légitimité de l'élection présidentielle.

Pas sûr donc que le rythme (enfin) trouvé par l'UMP soit le bon!


mardi 22 mai 2012

Une majorité présidentielle pour redonner Espoir en l'Europe!

Nicolas et Romain se sont occupés de Copé et de ses déclarations sur la parité. Juan nous a rappelé pourquoi, malgré l'élection de François Hollande, nous vivions toujours en Sarkofrance. Romain et Bembelly ont évoqué les législatives à Lyon. Cycee a essayé, en vain, de taper sur Hollande. Elooooody a analysé la tribune de Chantal Delsol sur le mariage homosexuel. Au moment de chercher l'inspiration pour ce billet, c'est donc l'Europe qui est arrivée en tête dans mes pensées.

Cela faisait un moment que j'avais envie de parler d'Europe sur ce blog, mais je repoussais à chaque fois, voulant me documenter un peu d'abord. Mauvais réflexe en fait! Mais ô combien répandu. Réflexe basé sur l'intime sentiment que les questions européennes sont complexes, techniques, et donc, plutôt à éviter si l'on est pas pointu sur le sujet.

Je ne suis pas pointu en matière européenne, cela ne m'empêche pas d'avoir un avis. Et ce blog est fait pour que j'exprime mes pensées sur ce que je vois autour de moi. Au boulot, donc!

Il est de bon ton, lorsqu'on évoque l'Europe, d'adopter une mine compassée, un ton grave, et d'utiliser le plus souvent possible les mots "Crise", "au bord du gouffre", "faillite",... Moi-même, j'ai utilisé plusieurs fois le mot crise, alors que je veux partager mon espoir, comme quoi, il est difficile d'y échapper! En même temps, "Crise" est un autre mot pour "Changement", et le Changement, c'est Maintenant!

Pourquoi avoir de l'Espoir alors que personne ne peut dire où va l'Europe ?

- Parce que la crise que nous traversons actuellement peut permettre de renforcer l'Europe. Certes, le pire est toujours possible, avec la sortie de la Grèce, qui pourrait être suivie par d'autres pays, et la fin de l'Euro. Mais j'ai la conviction profonde que cette crise peut renforcer l'Europe, et déboucher sur le renforcement de l'Europe Politique, en reposant la question de l'opportunité d'un budget européen.

- Parce que la crise que nous traversons n'a pas à être un horizon indépassable. Le fait que la Croissance fasse concensus est un motif de satisfaction. Nul nécessité, sauf à être masochiste, de se flageller en rappelant que personne n'est d'accord sur les moyens, que de toute façon, tout le monde souhaitait déjà la croissance,... Apprécions le franchissement de cette étape, pour ce qu'il est, un succès! D'autre défis attendent, certes! Mais pour monter un escalier, il faut déjà franchir la première marche! Et alors que tous les partenaires européens n'avaient que le mot austérité à la bouche il y a quelques semaines, ce changement de discours est une réussite de François Hollande. On me répondra que François Hollande est arrivé au bon moment, bla bla bla... Je ne crois pas à ce genre de coïncidences, et sincèrement, je ne suis pas sûr que j'aurais cet espoir européen si Sarkozy avait été élu.

- Parce que dans l'épreuve de force Hollande-Merkel, notre président dispose de sérieux atouts. Il pourra entre autre rappeler à la chancelière allemande que si les autres pays européens avaient suivi la même politique de baisse du coût de travail que l'Allemagne, les exportations allemandes seraient nettement moins florissantes. Dit autrement, l'austerité allemande n'a été possible, et ne s'est révélé payante, que parce que la Grèce, l'Espagne... étaient dépensières. A l'heure où les pays déficitaires sont mis au banc des accusés, ce rappel n'est jamais inutile! Il pourra ensuite s'appuyer sur l'ensemble des autres pays. L'abandon de la TVA sociale est d'ailleurs un signe fort qui leur est adressé. Le signe que la France ne souhaite pas sortir de la Crise au détriment des autres pays européens, mais avec eux.


Concrétiser cet espoir europééen implique de réussir les négociations du Conseil européen des 28 et 29 juin 2012. Réussir ces négociations implique de permettre à François Hollande d'y participer en position de force. De la même manière qu'Angela Merkel a été affaible par sa défaite électorale dans le Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, François Hollande serait affaibli si les élections législatives des 10 et 17 juin ne lui permettaient pas de réunir une large majorité. Voter pour la majorité présidentielle, c'est aussi voter pour un Changement d'Europe, une Europe porteuse d'Espoir, et non de crainte de l'Avenir!

mardi 15 mai 2012

Quand l'UMP pédale dans la semoule

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'UMP peine à trouver son rythme en ce début de campagne pour les législatives.

Après avoir vainement essayé de créer l'indignation sur les drapeaux de la bastille , les ténors de l'UMP ont voulu nous faire croire qu'alors que nous avions enfin un président de gauche, il faudrait lui retirer tout moyen d'action, en lui imposant une cohabitation,sous prétexte d'éviter la confiscation de tous les pouvoirs. Même Fillon et Guéant n'y croyaient pas!

Copé a alors droitisé le discours de l'UMP, avec le slogan "Ensemble, Choisissons la France". Quelques seconds couteaux furent également envoyés dans les médias, pour lancer des ballons d'essai, et voir si l'on ne pouvait pas transformer ce scrutin en référendum sur le droit de vote des étrangers.

Pas de chance, les médias, et les Français, préfèraient s'intéresser aux personnalités des potentiels ministrables , aux candidatures face à François Bayrou , au parachutage de Mélenchon à Hénin-Beaumont, voire même aux vertus aphrodisiaques du yorgourt à la vanille, ou au lien entre réseaux sociaux et libido!

Il y eut bien quelques tentatives désespérées pour attaquer François Hollande sur de prétendus renoncements ou sur le choix de rendre hommage à Jules Ferry, mais l'énergie n'y était pas vraiment.

En fait, en ce moment, chacun, à l'UMP, semble ne pas trop avoir envie de s'impliquer dans la campagne nationale, préférant redécouvrir l'importance du territoire, les vertus des marchés locaux ...

Alors, pour tous, un petit rappel: en Juin, vous élirez votre député. Votre député, cela veut dire qu'il représentera votre circoncription. Il se doit en cela d'être un élu de terrain. Mais votre député sera également chargé de proposer et de voter les lois. Permettre au Président qu'y a été élu de pouvoir agir, c'est lui donner, en Juin une large majorité. Donc, si vous avez voté François Hollande à la  présidentielle, mais que vous êtes tenté de (re)voter pour Tartempion, député UMP sortant, parce qu'il a fait du bon boulot pour votre circonscription, réfléchissez-y à deux fois, d'accord?

jeudi 10 mai 2012

#legislatives2012: un référendum pour ou contre le changement de la constitution?

Benjamin Lancar était ce matin l' invité de Pascale Clark sur France Inter. Ce qui m'a permis de déceler ce que je crois être un changement de la stratégie de l'UMP pour les législatives.

J'avais fait part ici des difficultés que j'envisageai pour la campagne des législatives.

A gauche, mes inquiétudes ne se vérifient pas pour l'instant.

A droite, nous avons bien eu droit, au lendemain de la victoire de François Hollande, à un couplet entonné par plusieurs ténors de l'UMP sur la nécessité d'empêcher la gauche de confisquer tous les pouvoirs. Bizzarement, cela était beaucoup moins gênant quand la droite détenait elle-même tous les pouvoirs, mais, bon...

Dans le rêve d'une cohabitation, tous les arguments utilisés par l'UMP en 2007 contre ladite cohabitation étaient oubliés.

Face à ces incohérences, l'UMP est peut-être en train de changer son fusil d'épaule. L'interview de Benjamin Lancar donnait peut-être les nouveaux éléments de langage. Il faudrait désormais empêcher la gauche d'avoir les 3/5 du Congrès et bloquer ainsi la révision de la Constitution.

Les législatives deviendraient ainsi un référendum pour ou contre la révision de la Constitution.

Pourquoi faire de cette révision l'enjeu principal des prochaines échéances électorales?

François Hollande avait indiqué pendant sa campagne les raisons de ce changement de la Constitution.

Il souhaite:
- Constitutionnaliser les principes de la loi de 1905 sur la laïcité. On connaît les positions du président sortant sur la "laïcité positive" et ses propos, réaffirmés aux Sables d'Olonne, sur les racines chrétiennes de la France, mais je ne crois pas que ce soit cet aspect qui gêne le plus l'UMP.

- Réformer le Conseil Supérieur de la Magistrature pour garantir l’indépendance de la justice. Certes
, ce serait là revenir en arrière par rapport à la présidence Sarkozy, marquée par les attaques incessantes contre les magistrats, la suppression des juges d'instruction, etc... mais pas sûr que ce soit ça qui dérange l'UMP.

- Réformer le statut pénal du Chef de l’Etat pour le rendre responsable des actes commis sans rapport avec sa fonction. Vu les affaires qui attendent Nicolas Sarkozy, on peut comprendre que cela agace l'UMP, mais vu qu'il n'est plus en exercice, ça change rien pour lui, pas de quoi en faire un fromage donc.

- Supprimer la Cour de Justice de la République pour que les Ministres soient jugés comme des citoyens ordinaires. L'UMP n'étant pas directement concernée, ça doit pas être ça...

Suppression du cumul des mandats. Les cumulards de l'UMP ont du souci à se faire, mais vu qu'être contre la suppression du cumul des mandats est peu porteur politiquement, j'ai comme un doute sur le fait que ce soit là dessus que l'UMP veuille mener campagne.

Inscrire dans la Constitution du respect de la démocratie sociale. Là encore, par effet de contraste avec Nicolas Sarkozy, et ses attaques contre les corps intermédiaires, syndicats en tête, Il peut y avoir crispation des cadres de l'UMP mais pas de quoi se mettre martel en tête.

Mais pourquoi donc vouloir empêcher la révision de la Constitution? Vous ne devinez pas? Pour empêcher le droit de vote des étrangers aux élections locales, pardi!

Peu importe que cette stratégie ait été perdante pour les présidentielles, Copé et Fillon indiquaient dès lundi qu'il n'était pas question de changer de ligne après la défaite de Nicolas Sarkozy.

Peu importe qu'une majorité des Français soient y soient favorables, est-on bien sûr que les sondés soient de "Vrais Français" d'ailleurs!

Peu importe que la stratégie d'entre-deux tours de Nicolas Sarkozy ait mis mal à l'aise quelque cadres de l'UMP comme Chantal Jouanno, NKM... De toute façon, après juin, Copé, Fillon ou un autre fera le ménage!

Peu importe que ce parfum nauséabond ait rebuté jusqu'à François Bayrou, de toute façon, ce dangereux gauchiste n'a plus qu'à prendre sa carte au Front de Gauche!

Peu importe que ce droit de vote soit déjà accordé aux étrangers de l'Union Européenne, car eux ont aussi des racines chrétiennes, les Auvergnats par contre, enfin d'apparence...

Peu importe que ce droit de vote existe déjà dans 15 pays de l'Union Européenne, d'ailleurs dans ces pays  y a l'Espagne, et vous avez vu où ça les a mené, hein. Bon d'accord, il y a quelques jours, NS disait que c'était la faute aux socialistes espagnols, mais il se trompait, en fait c'est à cause du droit de vote des étrangers s'il y a la crise en Espagne. Et attention, le premier qui dit qu'en France, la crise, c'est la faute de Nicolas, je l'oblige à porter les crocs de Bachelot!

On va donc avoir droit à une campagne des législatives à l'image des premières réactions sur les drapeaux place de la bastille. Et le FN est prêt à filer un coup de main.

Le changement a commencé dimanche. Donnons lui une majorité les 10 et 17 juin!


PS: 1/2 journée pour écrire ce billet sur mon ordi de m..... ! Un record!

lundi 7 mai 2012

ENFIN!

Enfin!

Enfin un président de gauche! Je suis d'autant plus heureux de l'élection de François que non seulement j'ai défendu sa candidature lors des primaires, mais que j'étais déjà pour qu'il se déclare candidat à l'issue des Régionales de 2004. Mais surtout, je suis heureux car, pour moi, ce 6 mai ne représente pas juste la fin du quinquennat de sarkozy, il représente la fin de 19 ans d'attentes. 19 ans à attendre que la gauche ait les moyens de ses ambitions, depuis 1993, dernière année où le président de la République et son gouvernement étaient de gauche..

Certes, entretemps, Lionel Jospin, a été premier ministre, mais je me souviens surtout des blocages auquel il a été confronté, par le pré-carré du président en matière d'Affaires Etrangères, par le blocage du Sénat, ou du Conseil Constitutionnel... Je ne l'exempte en rien de ses responsabilités dans l'échec de 2002, (ceux qui me connaissent savent qu'on peut difficilement me taxer de jospinisme), mais il me paraît important de rappeler ce contexte, car la gauche est aujourd'hui dans une situation inédite.

Situation inédite, car 2 métropoles, la majorité des conseils généraux et régionaux, le Sénat, et le Président de la République sont de gauche. La campagne de l'UMP pour les législatives est donc déjà trouvée: il faut la cohabitation pour éviter la confiscation de tous les pouvoirs. C'est de bonne guerre.

Il y a donc une responsabilité importante de la gauche pour ces législatives. La responsabilité première est de ne pas se déchirer. Car, malheureuseent, je connais mon camp. Je sais que demain, je vais rencontrer des camarades, sympathisants ou militants du front de gauche, qui vont m'interpeller en me disant que Hollande doit rougir son discours. Bayrou, comme en 2007, va être l'objet de toutes les polémiques, et chaque geste, chaque mot de François Hollande sera décortiqué pour savoir si oui ou non, il va s'allier avec le Modem. Des ultimatums seront lançés, et c'est comme cela qu'on gâche une belle victoire.

Je suis donc conscient des difficultés qui nous attendent, le travail ne manquera pas dans les semaines et les mois à venir. Mais, putain, depuis hier soir, qu'est ce que c'est bon! Quelle joie! Quel merveilleux moment!
Alors, camarades, aujourd'hui, et pendant encore quelques temps, savourons ce moment! Mais demain, Au boulot car il nous appartient, après cette belle victoire, de ne pas faire "un président étriqué"!